Section literaire bien ou bien ?
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chnew69
Hinoto
Jala
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bien ou bien ?
Re: Section literaire bien ou bien ?
on existe pour mourir
Neko- Commandant
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Re: Section literaire bien ou bien ?
dans ce cas éxister signifie attendre la mort. Si c'est vraiment ça alors autant mieux se suicider en paix. Même si la vie n'éxiste pas sans la mort et inversement.
Voir la mort de près est une expérience effrayante, même en rêve.
(un rêve que j'ai fait; j'étais en haut d'une falaise avec des rochers pointus en bas, j'ai sauté de manière inexpliquable; quand je me suis réveillé j'avais vraiment eu l'impression de mettre empaller sur les rochers; depuis ce rêve je suis victime du mal du vide)
Je tiens à repréciser qu'il ne s'agit que de mon avis. Vous pouvez très bien ne pas être d'accord avec mes propos mais depuis le début que j'écris dans cette section je n'ai dis que des choses que je pensais profondement.
Voir la mort de près est une expérience effrayante, même en rêve.
(un rêve que j'ai fait; j'étais en haut d'une falaise avec des rochers pointus en bas, j'ai sauté de manière inexpliquable; quand je me suis réveillé j'avais vraiment eu l'impression de mettre empaller sur les rochers; depuis ce rêve je suis victime du mal du vide)
Je tiens à repréciser qu'il ne s'agit que de mon avis. Vous pouvez très bien ne pas être d'accord avec mes propos mais depuis le début que j'écris dans cette section je n'ai dis que des choses que je pensais profondement.
Jala- Messages : 56
Date d'inscription : 19/12/2009
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Re: Section literaire bien ou bien ?
je pense plutôt qu'elle voulait dire quelle est ma place dans ce monde non?
moi j'ai pas envie de jouer des coudes pour un semblant de bonheur, je fais avec ce que j'ai car rien ne nous appartient jamais définitivement , pas même notre vie.
je ne cherche plus à me faire de place nulle part car moi non plus je ne sais foutrement pas ce que je fou dans cette vie, hormis un gros n'importe quoi x)
je suis un automate, je me lève le matin sans en avoir jamais l'envie et je fais ce que j'ai à faire jusqu'au moment de me recoucher, je ne fais pas de projets on m'en a ôté les moyens et l'envie...un caprice de ma mère, voila pourquoi je suis ici.
moi j'ai pas envie de jouer des coudes pour un semblant de bonheur, je fais avec ce que j'ai car rien ne nous appartient jamais définitivement , pas même notre vie.
je ne cherche plus à me faire de place nulle part car moi non plus je ne sais foutrement pas ce que je fou dans cette vie, hormis un gros n'importe quoi x)
je suis un automate, je me lève le matin sans en avoir jamais l'envie et je fais ce que j'ai à faire jusqu'au moment de me recoucher, je ne fais pas de projets on m'en a ôté les moyens et l'envie...un caprice de ma mère, voila pourquoi je suis ici.
Hinoto- Messages : 127
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Localisation : In your arms...
Re: Section literaire bien ou bien ?
Vous avez une vision si noir de la vie, on dirait des pessimistes (sans vouloir vous offensez). La vie n'est peut être pas rose non plus mais elle mérite d'être vécu, je pense. Il ne faut pas juste voir en général mais à chaque petit moment de la vie. On peut paraitre comme des automates mais si on fait bien attention chaque jour est différent de celui d'avant et sera différent de celui d'après. Voir les "petites" coïncidences, se poser et écouter tout ce qui se passe aux environs etc . . . sont des choses qui me font voir autrement le monde. Le hasard joue un plus grand rôle qu'on ne le pense, mais nous sommes capable uniquement de voir les "grandes" coïncidences. Nous pouvons toujours briser le "cercle" dans lequel nous sommes rentrés, il n'y a rien d'inexorable. Après c'est plus ou moins facile suivant les cas.
Jala- Messages : 56
Date d'inscription : 19/12/2009
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Localisation : un coin paumé dans le 78
Re: Section literaire bien ou bien ?
Tout dépend de comment vous voulez faire votre vie. Comme je le disais plus haut, ce sont nos choix qui déterminent comment nous vivons. Si tu veux vivre comme ça, des trucs qui ont l'air "simplistes" comme ci, rien d'étonnant ne se passait dans ta vie, c'est que quelque part, tu le décide. Soit. Maintenant, si tu trouves le bonheur dans ce sens, alors, ne changes rien ^^. Le principale est d'être épanouis et heureux. Peu importe la manière.
Et puis, je reprendrai (plus simplement) ce qu'à résumer Jala en disant :
Ce n 'est pas le paysage qui est petit, c'est la fenêtre par laquelle on le regarde...
Et puis, je reprendrai (plus simplement) ce qu'à résumer Jala en disant :
Ce n 'est pas le paysage qui est petit, c'est la fenêtre par laquelle on le regarde...
Spawn- Messages : 49
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Neko- Commandant
- Messages : 169
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Re: Section literaire bien ou bien ?
c'est sur, les choix, c'est tellement facile de dire ca quand on à qu'à soi à penser nonobstant, vous êtes hors sujet et n'apportez pas de réponses à la question de Neko, qui n'a en aucun cas choisi d'être borderline...alors c'est le choix de qui? la faute à pas de bol?
Hinoto- Messages : 127
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Re: Section literaire bien ou bien ?
Relis un peu ce que j'ai marqué Hino. Une part de Hasard total est là.
Moi-même j'ai jamais voulu être comme je suis, à m'inquiéter pour un rien, à réagir violent quand il faut pas, à ne plus me souvenir de choses importantes, néanmoins je m'en plaindrais pas car j'ai appris à me contrôler, à m'adapter. Mon choix a été de me sortir de là.
Il ne faut jamais oublier que tout peut aller mieux avec de l'aide,
le reste dépend de la personne conserné(e).
Moi-même j'ai jamais voulu être comme je suis, à m'inquiéter pour un rien, à réagir violent quand il faut pas, à ne plus me souvenir de choses importantes, néanmoins je m'en plaindrais pas car j'ai appris à me contrôler, à m'adapter. Mon choix a été de me sortir de là.
Il ne faut jamais oublier que tout peut aller mieux avec de l'aide,
le reste dépend de la personne conserné(e).
Jala- Messages : 56
Date d'inscription : 19/12/2009
Age : 31
Localisation : un coin paumé dans le 78
Re: Section literaire bien ou bien ?
Bon...l'auteur vous le connaissez c'est moi XD Petite réflexion perso que vous êtes les premier a lire ^^
La vie : La vie est comme un jeu de dés, nous nous projetons dans une direction sans savoir quel en sera le résultat final. C'est-à-dire que nous faisons des choix qui nous permettent d’avancer mais que nous ignorons totalement où, ceux-ci vont aboutir. Mais, me direz vous, des fois certains choix nous ramènes à la case départ ou encore pire nous fons régresser. En êtes vous sur ? Entre le moment du choix et celui du résultat, n’y a-t-il pas divers évènements qui se sont produits ? Nous revenons donc peut-être à la case départ, mais, nous avons acquis un savoir, une expérience qui nous permet de ne pas réitérer ce que nous jugeons comme des erreurs.
La vie est ainsi faite, un choix, un chemin et une finalité ; c’est un cycle immuable qui commence le jour de notre naissance et fini celui de notre mort.
Je sais pas si je répond a une des questions... ^^ j'aurais essayer !
La vie : La vie est comme un jeu de dés, nous nous projetons dans une direction sans savoir quel en sera le résultat final. C'est-à-dire que nous faisons des choix qui nous permettent d’avancer mais que nous ignorons totalement où, ceux-ci vont aboutir. Mais, me direz vous, des fois certains choix nous ramènes à la case départ ou encore pire nous fons régresser. En êtes vous sur ? Entre le moment du choix et celui du résultat, n’y a-t-il pas divers évènements qui se sont produits ? Nous revenons donc peut-être à la case départ, mais, nous avons acquis un savoir, une expérience qui nous permet de ne pas réitérer ce que nous jugeons comme des erreurs.
La vie est ainsi faite, un choix, un chemin et une finalité ; c’est un cycle immuable qui commence le jour de notre naissance et fini celui de notre mort.
Je sais pas si je répond a une des questions... ^^ j'aurais essayer !
Colleen- Messages : 24
Date d'inscription : 25/01/2010
Age : 34
Localisation : Quebec
Re: Section literaire bien ou bien ?
note Jala que je peut pas choisir et m en sortir seul : psy trensport medoc ect sa a un prix, prix que je peux malheureusement pas mettre pour le moment. y en a des remboursé mais je dois fournir le transport jusque la ect. ne me dit pas travail t'aura la tune parce que si tu me connais un minimum tu sais déjà que je peux pas :/
****
apres j'ai pas demander comment me suicidé, jai dit
"pourquoi je suis la"
c etais pour lancer un débat, j aurais pu aussi bien dire pkoi vivons nous oui ^^
mais bon, vous vous répondez tjr a "comment occuper ma vie avants de mourir" ou "comment bien vivre avants de mourir" au lieu de "pkoi on est la"
donc non je ne vois pas noir en disant qu on vie pour mourir :/ c est juste la vérité
fin bref
****
apres j'ai pas demander comment me suicidé, jai dit
"pourquoi je suis la"
c etais pour lancer un débat, j aurais pu aussi bien dire pkoi vivons nous oui ^^
mais bon, vous vous répondez tjr a "comment occuper ma vie avants de mourir" ou "comment bien vivre avants de mourir" au lieu de "pkoi on est la"
donc non je ne vois pas noir en disant qu on vie pour mourir :/ c est juste la vérité
fin bref
Neko- Commandant
- Messages : 169
Date d'inscription : 19/12/2009
Age : 40
Localisation : deriere mon ordi :o
Re: Section literaire bien ou bien ?
C'est malheureusement l'éternelle question... dont nous aurons jamais la réponse...
La plus simple est la suivante : procréer pour assuré la survie de l'espèce...se qui est la première règle du monde animal..chose que nous somme malgré tout a la base.
C'est la seule réponse évidente... qu'elle plaise ou non ^^
La plus simple est la suivante : procréer pour assuré la survie de l'espèce...se qui est la première règle du monde animal..chose que nous somme malgré tout a la base.
C'est la seule réponse évidente... qu'elle plaise ou non ^^
Colleen- Messages : 24
Date d'inscription : 25/01/2010
Age : 34
Localisation : Quebec
Re: Section literaire bien ou bien ?
En fait on a tous une vision du monde différente.
Moi je ne pense pas qu'il nous faut vivre pour mourrir mais vivre pour se surpasser, pour transcender la mort.
Peu m'importe comment mais pour moi c'est ça ma vision du monde, de la vie. C'est en suivant ce but que je suis devenu ce que je suis, que je me suis amélioré, que j'ai réussi à faire reculer mes limites.
Enfin je m'égare; il n'y a pas de réponse générale à la question "pk on est là ?", juste des suppositions, de vagues idées.
Moi je ne pense pas qu'il nous faut vivre pour mourrir mais vivre pour se surpasser, pour transcender la mort.
Peu m'importe comment mais pour moi c'est ça ma vision du monde, de la vie. C'est en suivant ce but que je suis devenu ce que je suis, que je me suis amélioré, que j'ai réussi à faire reculer mes limites.
Enfin je m'égare; il n'y a pas de réponse générale à la question "pk on est là ?", juste des suppositions, de vagues idées.
Jala- Messages : 56
Date d'inscription : 19/12/2009
Age : 31
Localisation : un coin paumé dans le 78
Re: Section literaire bien ou bien ?
moi y a longtemps que je sais pourquoi je suis là Oo , pour faire chier mon monde voyons, quoi d'autre sinon x) à oui faire des bébés *.* suis douée pour sa aussi xD au pire, peut être qu'eux deviendront des gens bien et importants , c'est tout le mal que je leur souhaite ^_^
Hinoto- Messages : 127
Date d'inscription : 20/12/2009
Age : 40
Localisation : In your arms...
Re: Section literaire bien ou bien ?
lol un autre sujet j aime bien votre jeu x)
Neko- Commandant
- Messages : 169
Date d'inscription : 19/12/2009
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Localisation : deriere mon ordi :o
Re: Section literaire bien ou bien ?
C'est pas un jeu Neko, c'est juste un sondage qu'est parti en délire ;p
Jala- Messages : 56
Date d'inscription : 19/12/2009
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Localisation : un coin paumé dans le 78
Re: Section literaire bien ou bien ?
Vue le nombres de réponses et que je me considère un peu comme le "modo" de cette section, je peux vous dires qu'elle est officiellement ouverte donc jvais lancé un autre sujet Neko
Dites moi simplement le titre et le groupe qui chante cette chanson..Je vous donnes le début
Cette étrange cigarette ne nous rend pas hagard
L'an 2000 approchant, rattraper le retard
Vivons à notre époque et dédramatisons
Non, bien sûr, le pétard n'élève pas la raison
Dites moi simplement le titre et le groupe qui chante cette chanson..Je vous donnes le début
Cette étrange cigarette ne nous rend pas hagard
L'an 2000 approchant, rattraper le retard
Vivons à notre époque et dédramatisons
Non, bien sûr, le pétard n'élève pas la raison
Spawn- Messages : 49
Date d'inscription : 17/01/2010
Age : 33
Re: Section literaire bien ou bien ?
Cette étrange cigarette ne nous rend pas hagard
L'an 2000 approchant, rattraper le retard
Vivons à notre époque et dédramatisons
Non, bien sûr, le pétard n'élève pas la raison
Je le conseille tout de même avec modération
Comme cet alcool qu'on prend jusqu'à la déraison
Et pour quelques noyés est devenu passion
Mais l'église ne dit rien, la cirrhose a raison
Voir un homme tituber ne choque pas la morale
Mais l'alcool tant loué vous est parfois fatal
Et le joint si léger dans mon pays natal
Des libertés de l'Homme devrait être banal
Malheureusement, chez nous, il se vent en sous-main
Si peu dangereux qu'il soit, l'État lui fait la guerre
Pour une fausse morale, parce qu'il n'en touche rien
Voilà la vérité dans cette triste affaire
{Refrain:}
Un pétard ou un Ricard, si t'as vraiment le cafard
A choisir y a pas photo, moi, je choisis le marocco
Les alcools ont leurs soulards, le cana c'est le panard
Y en a qui le mystifient, moi, je fais son apologie
Ce serait pourtant si simple de le légaliser
Deux petits joints par jour, c'est antidépresseur
Si l'État dans ce cas n'était pas l'agresseur
Le peuple tout entier pourrait mieux respirer
C'est encore cette fois par l'argent que le bât blesse
Si au moins le haschisch pouvait emplir les caisses
Nos dirigeants affables fermeraient bien les yeux
Et parfois avec nous s'envoleraient aux cieux
{au Refrain}
L'alcool et le tabac ont le droit de tuer
Car aux comptes de l'Etat apportent leurs deniers
Messieurs dames, mourrez donc d'alcool et de fumée
La patente est payée, la mort autorisée
matmatah <3
L'an 2000 approchant, rattraper le retard
Vivons à notre époque et dédramatisons
Non, bien sûr, le pétard n'élève pas la raison
Je le conseille tout de même avec modération
Comme cet alcool qu'on prend jusqu'à la déraison
Et pour quelques noyés est devenu passion
Mais l'église ne dit rien, la cirrhose a raison
Voir un homme tituber ne choque pas la morale
Mais l'alcool tant loué vous est parfois fatal
Et le joint si léger dans mon pays natal
Des libertés de l'Homme devrait être banal
Malheureusement, chez nous, il se vent en sous-main
Si peu dangereux qu'il soit, l'État lui fait la guerre
Pour une fausse morale, parce qu'il n'en touche rien
Voilà la vérité dans cette triste affaire
{Refrain:}
Un pétard ou un Ricard, si t'as vraiment le cafard
A choisir y a pas photo, moi, je choisis le marocco
Les alcools ont leurs soulards, le cana c'est le panard
Y en a qui le mystifient, moi, je fais son apologie
Ce serait pourtant si simple de le légaliser
Deux petits joints par jour, c'est antidépresseur
Si l'État dans ce cas n'était pas l'agresseur
Le peuple tout entier pourrait mieux respirer
C'est encore cette fois par l'argent que le bât blesse
Si au moins le haschisch pouvait emplir les caisses
Nos dirigeants affables fermeraient bien les yeux
Et parfois avec nous s'envoleraient aux cieux
{au Refrain}
L'alcool et le tabac ont le droit de tuer
Car aux comptes de l'Etat apportent leurs deniers
Messieurs dames, mourrez donc d'alcool et de fumée
La patente est payée, la mort autorisée
matmatah <3
Neko- Commandant
- Messages : 169
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Age : 40
Localisation : deriere mon ordi :o
Re: Section literaire bien ou bien ?
C'était un peu facile
Bref, je vais poster une nouvelle que j'ai écrie il y a 1an et demi. Bon, en la relisant, j'aurai aimé lui apporté des améliorations, mais j'ai préféré la laisser tel quel. Elle prend 9pages Word mais en la relisant je me dit que vue l'histoire, j'ai assez résumer.. Le langage utilisé et la façon (rapide, phrase courte) dont elle est écrite sont fait exprès. Lisez la entièrement et dites moi ce que vous en pensez merci :)
Le sang des innocents
Je m’appelle Rayan Taillors, j’étais flic en Bretagne, à Vannes. J’enquêtais sur une série de meurtres à répétition, un serial killer qui nous filait entre les doigts à chaque fois que l’on pensait l’avoir arrêté.
Tout avait commencé par un meurtre, banal, d’une jeune fille de 18 ans, originaire du Morbihan, découverte égorgée dans un hangar non loin de là où elle habitait. Tué de sang froid, on avait découvert le cadavre du meurtrier un peu plus loin, mort d’une balle dans la tête. On a pensé à un suicide, mais l’autopsie révélait des traces de coups et autres blessures, on avait voulu faire passer sa mort pour un suicide… Mais pourquoi ?
Le deuxième meurtre survint une semaine après, dans une usine désaffectée ; encore un lieu dépourvu d’un accueil chaleureux. Moi et Jack, qui était mon coéquipier, étions chargés de l’affaire. Mais dans l’usine, ce qui semblait être une mission de routine, se révéla tragique. Le meurtrier se trouvait encore sur les lieux. La découverte du cadavre d’une jeune fille, nue, encore une, et poignardée de nombreux coups de couteaux, s’en suivis d’une fusillade. Jack n’assura pas ses arrières… J’avais juste entendu les coups de feu, puis, après avoir appelé des renforts, Jack et le meurtrier étaient introuvables. Les flics du poste avaient déclaré Jack mort, l’assassin avait sûrement emmené son corps. Tout cela me paraissait louche… La perte d’un équipier fut dure et je n’étais plus dans le coup. On m’avait retiré mes fonctions durant quelques temps, j’en avais pris un sacré coup. Mais, je ne pouvais pas renoncer alors que cet enfoiré était toujours en cavale, qu’il allait remettre ça et que ses crimes resteraient impunis. Je ne voulais pas que quelqu’un d’autre que moi s’occupe de l’affaire. Je voulais venger Jack.
C’est pourquoi, il y avait à peu près une semaine, j’avais repris du service En vérité, on m’avait convoqué pour une affaire de meurtre. Ils pensaient que c’était le même auteur des faits et qu’il avait un rapport avec l’assassin de Jack. J’étais seul sur l’affaire, je ne voulais pas prendre le risque de perdre un autre équipier.
J’étais en route pour le poste, afin de prendre connaissance des indices et du rapport. Il pleuvait, depuis bientôt trois jours, un temps à ne pas mettre un chien dehors… Je descendis de la voiture et en allumai une, j’étais stressé. Une clope, ce n’était pas le remède idéal, mais ça expulsait le feu que j’avais dans les poumons.
Je rentrais, saluais les anciens, les bleus et j’aperçus ce vieux John près de mon bureau. Je lui serrais la main et nous nous échangions quelques mots. Il me fit comprendre que le patron voulait me voir. Je pris le chemin du bureau. Il se trouvait au bout de couloir, Jerry mis attendait, pour me donner une mission, comme au bon vieux temps, il me vit et dit :
« - Ah ! Rayan, entres vas-y, un café ?
- Non, merci, je viens juste pour me mettre au parfum, qu’est ce que l’on a ?
- Hum… ah oui, tu es sûr que ça va ?
- Ouais ouais ! Allez dis moi ce qu’il en est…
- Ok, comme tu veux, tiens, déjà, voila ton arme, un dernier model, plus léger plus..
- Non merci Jerry, je veux juste le mien, et ma plaque s’il te plait. Désolé d’avoir haussé le ton.
- Bah, c’est rien, mais pas une deuxième fois, je suis quand même ton supérieur, mais je te comprends, tu approches la quarantaine, t’es plus tout jeune, tu es
stressé, tu vas tenir le coup, t’es sûr ?
Jerry me tendit ma plaque et mon arme.
- J’ai pas le choix, il faut que je mette la main sur ce salaud. J’ai toujours fait mon boulot du mieux que je le pouvais, pas pour moi, mais pour tous ces gens qui dorment paisiblement la nuit, parce que des gars comme moi font bien leur taf, parce que j’ai toujours fait ce que la police m’a demandé, et que, même si j’ai pas encore de gosses, la simple idée de ce que ces déjantés pourraient leurs faire me retourne les tripes. Quand j’ai perdu Jack, je n’avais plus personne à part ma femme. C’était l’enfer de me réveiller chaque matin et de me demander pourquoi j’étais encore là, mais j’en suis sorti… Il aura fallu qu’une personne qui m’était chère perde la vie, et j’en suis sorti et maintenant, je suis investi d’une mission.
- … Une jeune fille de 18 ans, Mathilde, originaire des Côtes d’Armor a été enlevée le 25 Juin 2005, c’est à dire, hier soir, au Teknival. Le rapport indique qu’elle n’avait rien qui justifiait son enlèvement. Une jeune fille sans histoire, innocente comme toutes les autres. Selon l’enquête, qui a avancé pendant que tu étais aux arrêts, les tueurs seraient membres d’un trio. Le premier est mort pour des raisons encore inconnues, les deux autres courent toujours, continuant leurs assassinas. On pense qu’ils n’ont pas de motivation particulière, nous avons cherché des points communs entre eux, ou entre les victimes… rien, à part le fait que les jeunes filles étaient toutes catholiques pratiquantes, sauf Mathilde : mais elle bossait au Clergé. A en croire le rapport, Mathilde était en fuite, mais de qui et pourquoi, ça, à toi de le découvrir.
- Oui d’accord, mais quel rapport avec l’assassin de Jack ?
- J’y viens. Ce matin, les parents de la môme ont téléphoné à la police locale qui nous a averti et sollicité notre aide. Nous avons immédiatement envoyé des hommes à la recherche de Mathilde. En ce moment même, ils ratissent la zone et interrogent un maximum de gens, dans l’espoir d’avoir une piste, un indice. Vers 10H ce matin, une vieille dame a prétendu avoir vu la jeune fille correspondant au signalement. Dans une fourgonnette blanche immatriculée dans les Pays de Loire. Le même scénario… qu’avec Jack. »
Jerry me tendit une photo de la jeune fille. Jolie, les yeux verts, une gosse mignonne qui venait à peine de débarquer dans le monde du travail, d’avoir son permis, de quitter le cocon familial, une fille qui n’avait rien demandé à personne… Je soupirai…
« - Ok, c’est parti, où cette camionnette a-t-elle été repérée pour la dernière fois ?
- Aux alentours de la N165, elle prenait la sortie du Petit Molac, sur la D101
- Je suis sur l’affaire…
Je m’apprêtais à partir quand Jerry m’interpella :
- Rayan… tu es un type bien, la police à besoin de toi, content de te retrouver, tâches de rester en vie !
Je souri :
- Comptes sur moi !
- Ah oui, encore une chose, tu es sûr que… enfin, je veux dire…
-Oui, j’irai seul, je m’en sortirai ne te fais pas de mourons pour moi, et puis, les renforts ne sont jamais loin. »
Jerry me regarda partir, sur un signe de tête.
Je fis crissé ma Renault, la numéro 7. Cap sur Le Petit Molac. Encore rouler, encore chercher… Je n’arrêtais pas de gamberger sur la photo de la petite Mathilde. Je décrochai mon micro :
« - Central de Vannes pour Taillors.
- Ouais Rayan, répondit une voix féminine.
- Je vais bientôt prendre la sortie D101, restez en ligne.
-Bien reçu, je reste en fréquence. »
J’avais des flashs : de Jack, des autres jeunes filles. Je voyais Mathilde morte, moi arrivant trop tard. Il fallait que je la sauve, il le fallait. Je devais continuer à chercher et me calmer. Je pris donc la sortie, et me mis à chercher un chemin de terre, avec des marques de pneus récentes. Je regardais à gauche puis à droite : quelque part, un endroit isolé où les voisins ne se douteraient pas de ce qui se passe à côté de chez eux ; où il ne risquerait pas d’y avoir de témoins. Soudain, à une centaine de mètres, j’avisai un chemin de terre. A la lisière d’un bois, au bout, une maison banale et... Une camionnette blanche ! Celle-ci était plutôt beige que blanche, mais le témoin était une petite vieille. Avec son âge, la distance, la lumière, peut-être ne l’avait-elle pas perçu de la même couleur. Tellement de facteurs à prendre en compte…
J’arrêtai la voiture, coupai mon gyrophare pour ne pas attirer l’attention, me garai à bonne distance et décrochai mon micro :
« - Central, ici Rayan, j’ai repéré une fourgonnette qui correspond au signalement, j’attends la suite des ordres.
- Bien reçu voiture 7, je vous envoi des renforts ? Dit l’agent de permanence.
Je réfléchis un instant…
- Eum… affirmatif, je pourrais en avoir besoin, je vais jeter un œil, ce n’est peut- être rien.
- Bien compris, attendez les renforts avant d’intervenir, les voitures 9 et 13 ne sont plus qu’à 10min.
- Reçu, j’applique la procédure.
Bref, je vais poster une nouvelle que j'ai écrie il y a 1an et demi. Bon, en la relisant, j'aurai aimé lui apporté des améliorations, mais j'ai préféré la laisser tel quel. Elle prend 9pages Word mais en la relisant je me dit que vue l'histoire, j'ai assez résumer.. Le langage utilisé et la façon (rapide, phrase courte) dont elle est écrite sont fait exprès. Lisez la entièrement et dites moi ce que vous en pensez merci :)
Le sang des innocents
Je m’appelle Rayan Taillors, j’étais flic en Bretagne, à Vannes. J’enquêtais sur une série de meurtres à répétition, un serial killer qui nous filait entre les doigts à chaque fois que l’on pensait l’avoir arrêté.
Tout avait commencé par un meurtre, banal, d’une jeune fille de 18 ans, originaire du Morbihan, découverte égorgée dans un hangar non loin de là où elle habitait. Tué de sang froid, on avait découvert le cadavre du meurtrier un peu plus loin, mort d’une balle dans la tête. On a pensé à un suicide, mais l’autopsie révélait des traces de coups et autres blessures, on avait voulu faire passer sa mort pour un suicide… Mais pourquoi ?
Le deuxième meurtre survint une semaine après, dans une usine désaffectée ; encore un lieu dépourvu d’un accueil chaleureux. Moi et Jack, qui était mon coéquipier, étions chargés de l’affaire. Mais dans l’usine, ce qui semblait être une mission de routine, se révéla tragique. Le meurtrier se trouvait encore sur les lieux. La découverte du cadavre d’une jeune fille, nue, encore une, et poignardée de nombreux coups de couteaux, s’en suivis d’une fusillade. Jack n’assura pas ses arrières… J’avais juste entendu les coups de feu, puis, après avoir appelé des renforts, Jack et le meurtrier étaient introuvables. Les flics du poste avaient déclaré Jack mort, l’assassin avait sûrement emmené son corps. Tout cela me paraissait louche… La perte d’un équipier fut dure et je n’étais plus dans le coup. On m’avait retiré mes fonctions durant quelques temps, j’en avais pris un sacré coup. Mais, je ne pouvais pas renoncer alors que cet enfoiré était toujours en cavale, qu’il allait remettre ça et que ses crimes resteraient impunis. Je ne voulais pas que quelqu’un d’autre que moi s’occupe de l’affaire. Je voulais venger Jack.
C’est pourquoi, il y avait à peu près une semaine, j’avais repris du service En vérité, on m’avait convoqué pour une affaire de meurtre. Ils pensaient que c’était le même auteur des faits et qu’il avait un rapport avec l’assassin de Jack. J’étais seul sur l’affaire, je ne voulais pas prendre le risque de perdre un autre équipier.
J’étais en route pour le poste, afin de prendre connaissance des indices et du rapport. Il pleuvait, depuis bientôt trois jours, un temps à ne pas mettre un chien dehors… Je descendis de la voiture et en allumai une, j’étais stressé. Une clope, ce n’était pas le remède idéal, mais ça expulsait le feu que j’avais dans les poumons.
Je rentrais, saluais les anciens, les bleus et j’aperçus ce vieux John près de mon bureau. Je lui serrais la main et nous nous échangions quelques mots. Il me fit comprendre que le patron voulait me voir. Je pris le chemin du bureau. Il se trouvait au bout de couloir, Jerry mis attendait, pour me donner une mission, comme au bon vieux temps, il me vit et dit :
« - Ah ! Rayan, entres vas-y, un café ?
- Non, merci, je viens juste pour me mettre au parfum, qu’est ce que l’on a ?
- Hum… ah oui, tu es sûr que ça va ?
- Ouais ouais ! Allez dis moi ce qu’il en est…
- Ok, comme tu veux, tiens, déjà, voila ton arme, un dernier model, plus léger plus..
- Non merci Jerry, je veux juste le mien, et ma plaque s’il te plait. Désolé d’avoir haussé le ton.
- Bah, c’est rien, mais pas une deuxième fois, je suis quand même ton supérieur, mais je te comprends, tu approches la quarantaine, t’es plus tout jeune, tu es
stressé, tu vas tenir le coup, t’es sûr ?
Jerry me tendit ma plaque et mon arme.
- J’ai pas le choix, il faut que je mette la main sur ce salaud. J’ai toujours fait mon boulot du mieux que je le pouvais, pas pour moi, mais pour tous ces gens qui dorment paisiblement la nuit, parce que des gars comme moi font bien leur taf, parce que j’ai toujours fait ce que la police m’a demandé, et que, même si j’ai pas encore de gosses, la simple idée de ce que ces déjantés pourraient leurs faire me retourne les tripes. Quand j’ai perdu Jack, je n’avais plus personne à part ma femme. C’était l’enfer de me réveiller chaque matin et de me demander pourquoi j’étais encore là, mais j’en suis sorti… Il aura fallu qu’une personne qui m’était chère perde la vie, et j’en suis sorti et maintenant, je suis investi d’une mission.
- … Une jeune fille de 18 ans, Mathilde, originaire des Côtes d’Armor a été enlevée le 25 Juin 2005, c’est à dire, hier soir, au Teknival. Le rapport indique qu’elle n’avait rien qui justifiait son enlèvement. Une jeune fille sans histoire, innocente comme toutes les autres. Selon l’enquête, qui a avancé pendant que tu étais aux arrêts, les tueurs seraient membres d’un trio. Le premier est mort pour des raisons encore inconnues, les deux autres courent toujours, continuant leurs assassinas. On pense qu’ils n’ont pas de motivation particulière, nous avons cherché des points communs entre eux, ou entre les victimes… rien, à part le fait que les jeunes filles étaient toutes catholiques pratiquantes, sauf Mathilde : mais elle bossait au Clergé. A en croire le rapport, Mathilde était en fuite, mais de qui et pourquoi, ça, à toi de le découvrir.
- Oui d’accord, mais quel rapport avec l’assassin de Jack ?
- J’y viens. Ce matin, les parents de la môme ont téléphoné à la police locale qui nous a averti et sollicité notre aide. Nous avons immédiatement envoyé des hommes à la recherche de Mathilde. En ce moment même, ils ratissent la zone et interrogent un maximum de gens, dans l’espoir d’avoir une piste, un indice. Vers 10H ce matin, une vieille dame a prétendu avoir vu la jeune fille correspondant au signalement. Dans une fourgonnette blanche immatriculée dans les Pays de Loire. Le même scénario… qu’avec Jack. »
Jerry me tendit une photo de la jeune fille. Jolie, les yeux verts, une gosse mignonne qui venait à peine de débarquer dans le monde du travail, d’avoir son permis, de quitter le cocon familial, une fille qui n’avait rien demandé à personne… Je soupirai…
« - Ok, c’est parti, où cette camionnette a-t-elle été repérée pour la dernière fois ?
- Aux alentours de la N165, elle prenait la sortie du Petit Molac, sur la D101
- Je suis sur l’affaire…
Je m’apprêtais à partir quand Jerry m’interpella :
- Rayan… tu es un type bien, la police à besoin de toi, content de te retrouver, tâches de rester en vie !
Je souri :
- Comptes sur moi !
- Ah oui, encore une chose, tu es sûr que… enfin, je veux dire…
-Oui, j’irai seul, je m’en sortirai ne te fais pas de mourons pour moi, et puis, les renforts ne sont jamais loin. »
Jerry me regarda partir, sur un signe de tête.
Je fis crissé ma Renault, la numéro 7. Cap sur Le Petit Molac. Encore rouler, encore chercher… Je n’arrêtais pas de gamberger sur la photo de la petite Mathilde. Je décrochai mon micro :
« - Central de Vannes pour Taillors.
- Ouais Rayan, répondit une voix féminine.
- Je vais bientôt prendre la sortie D101, restez en ligne.
-Bien reçu, je reste en fréquence. »
J’avais des flashs : de Jack, des autres jeunes filles. Je voyais Mathilde morte, moi arrivant trop tard. Il fallait que je la sauve, il le fallait. Je devais continuer à chercher et me calmer. Je pris donc la sortie, et me mis à chercher un chemin de terre, avec des marques de pneus récentes. Je regardais à gauche puis à droite : quelque part, un endroit isolé où les voisins ne se douteraient pas de ce qui se passe à côté de chez eux ; où il ne risquerait pas d’y avoir de témoins. Soudain, à une centaine de mètres, j’avisai un chemin de terre. A la lisière d’un bois, au bout, une maison banale et... Une camionnette blanche ! Celle-ci était plutôt beige que blanche, mais le témoin était une petite vieille. Avec son âge, la distance, la lumière, peut-être ne l’avait-elle pas perçu de la même couleur. Tellement de facteurs à prendre en compte…
J’arrêtai la voiture, coupai mon gyrophare pour ne pas attirer l’attention, me garai à bonne distance et décrochai mon micro :
« - Central, ici Rayan, j’ai repéré une fourgonnette qui correspond au signalement, j’attends la suite des ordres.
- Bien reçu voiture 7, je vous envoi des renforts ? Dit l’agent de permanence.
Je réfléchis un instant…
- Eum… affirmatif, je pourrais en avoir besoin, je vais jeter un œil, ce n’est peut- être rien.
- Bien compris, attendez les renforts avant d’intervenir, les voitures 9 et 13 ne sont plus qu’à 10min.
- Reçu, j’applique la procédure.
Dernière édition par Spawn le Jeu 4 Fév - 23:27, édité 2 fois
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Re: Section literaire bien ou bien ?
Suite
Je commençais à m’enfoncer dans le sentier boueux, creusé par des sillons récents, prenant garde à ne pas attirer l’attention aux fenêtres du chalet. Il s’était arrêté de pleuvoir, l’odeur de la terre humide était apaisante. Et puis, je me mis à courir, je ne pouvais plus attendre, Mathilde se trouvait peut-être là-bas, en face de son agresseur, en train de se défendre ou même déjà morte… Je ne devais pas intervenir seul, mais je ne pouvais pas rester là avec cette foutue sensation qui me glaçait le bide. Je devais la sauver, pendant qu’il en était encore temps.
Je m’approchais de la camionnette et jetais un œil à l’intérieur. Il n’y avait rien, à part un ou deux rouleaux d’adhésif gris ; même sur la plage de bord : rien. C’est alors que j’entendis un cri suraigu, qui me fit presque sursautée. Mon cœur s’affola, tous mes sens se mirent en alerte. Peut-être qu’il était déjà trop tard, que le criminel en avait déjà fini avec sa victime. Non ! Il fallait que j’y aille, vite ! Je fonçai jusqu’ à la porte et m’arrêtai. Je sentais ma main droite qui glissait toute seule jusqu’à mon ange gardien de 9mm. Je détachai la pression, pris la crosse d’acier froid, chargeai mon feu et entrai en poussant lentement la porte… Encore ce truc qui me glaçait le bide.
A ma gauche, une cuisine : rien à signaler. Je me collai sur le mur d’en face, glissai jusqu’à la salle de bain. C’est alors que mon cœur s’arrêta, pour repartir une demi seconde plus tard. J’avais les deux mains serrant mon 9mm comme jamais, une montée d’adrénaline m’envahit : Mathilde était morte, égorgée dans la baignoire… maculée de son propre sang, ses yeux de porcelaine ouverts et effrayés de leur dernière vision. Elle avait été égorgée avec une telle violence que la plaie béante semblait lui faire une seconde bouche.
Je me ressaisis. Sur le coup, je savais que ça irait, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir mal… Je devais la sauver, la pauvre petite. Elle, victime de la folie d’un tueur, qui comptait sur la police pour venir la sortir de là ; sur un flic, sur quelqu’un… sur moi. Et puis, je me remis sur mes gardes, quelqu’un venait d’allumer une télévision. Je me déplaçai à pas légers jusqu’au salon. Je vis alors un homme de dos, assis sur un sofa, son débardeur tacheté de sang. Un miroir me révélait son visage, la trentaine, aucune expression, pas stressé, il avait déjà du passer ce stade, je songeai, juste captivé par le spectacle de la télé. Je m’avançai et... Merde ! J’avais marché sur des débris de bouteille. L’homme se retourna d’un coup, il ne réfléchit pas et s’arma d’un couteau de boucher couvert de sang. Mais je ne lui laissai pas le temps de terminer son action… Une balle le toucha en plein cœur, suivi de deux autres en moins d’une seconde. Une fleur rouge se dessina sur son débardeur, il regarda son torse, devenu rouge bordeaux, s’agenouilla et tomba au sol… les yeux encore ouverts et surpris. Je l’avais tué, c’était de la légitime défense, j’avoue avoir eu une certaine satisfaction. Mathilde était vengée, même si ça ne la ramènerait pas. J’entendais les sirènes qui se rapprochaient, je pris ma radio portative :
« - Central, ici Rayan, j’ai épinglé le criminel.
Je repris mon souffle,
- Il m’a entendu entrer, s’est rué sur moi, j’ai été contrains de le descendre, et pour Mathilde… Je suis arrivé trop tard. Encore !
- Bien reçu Rayan, calme toi bon dieu, les renforts arrivent, ne bouge surtout pas.
- Bien compris, terminé. »
Les renforts arrivèrent, les agents finirent d’inspecter la maison. Après avoir analysé ce qui s’était passé, j’étais en mauvais état. Au moins, un criminel de moins, il n’en restait plus qu’un. Peu importait si je devais flingué à tour de bras pour connaître la vérité. Après avoir vu ce qu’il avait fait à Mathilde, je me sentais mal et haineux… Jerry arriva 10min plus tard, avec d’autres voitures, du poste, du labo, des services de sécurité… J’expliquai toute l’histoire à Jerry, il prononça le verdict :
« - Et il est mort, d’accord, tout me paraît crédible. Dans ce cas, nous rédigerons ainsi le rapport. Bon boulot Rayan.
- …
- Tu peux rentrer si tu veux, ta femme doit s’inquiété, je n’ai plus besoin de tes services pour ce soir, t’as besoin de repos.
- Ouais, si tu as besoin de moi, ou du nouveau, surtout, préviens moi !
- Bien sûr…
Je repris la voiture, en direction d’un bar… Non. Ce soir, je ne rentrerais pas, pas encore… J’étais mal en point après ce qui c’était passé. J’arrivai, descendis. Je voulais m’en fumer une ou deux, mais le paquet était vide, ah oui, je l’avais fini dans la voiture. Je décidai d’aller prendre un verre pour accuser le coup…
En réalité, j’avais passé la nuit dans le lit d’un verre de Rhum, et ce matin au bureau, j’avais la gueule de bois, et cachais mon mal-être derrière un journal et quelques cafés noir.
John Miller, mon voisin de bureau arriva, il salua tout le monde, comme d’habitude. Puis il s’approcha de moi :
« -Tiens, ce vieux Rayan… T’as pas l’air en grande forme, ça bosse ?
- Bof, la routine
- J’ai appris pour hier. Déconne pas et ressaisis toi ! Dis toi que si tu fais rien, il continuera à tuer. Cet enfoiré va recommencer ses atrocités. Je sais ce que ça fait d’arriver trop tard. Mais il n’y a rien à faire. Même quand tu butes le type tu n’es pas satisfait, et tu vis dans le passé. ‘Faut que tu ailles voir un psy, ou quelqu’un.
- Ok John stop, merci…
- Ouais, excuse moi, j’y suis peut-être aller un peu fort, tu dois encore être sous le choc… Tu veux que l’on aille se taper la cloche quelque part ? Pour tout te dire, j’ai les crocs !
- Non merci John, j’ai pas trop faim, j’y vais…
Je commençais à m’enfoncer dans le sentier boueux, creusé par des sillons récents, prenant garde à ne pas attirer l’attention aux fenêtres du chalet. Il s’était arrêté de pleuvoir, l’odeur de la terre humide était apaisante. Et puis, je me mis à courir, je ne pouvais plus attendre, Mathilde se trouvait peut-être là-bas, en face de son agresseur, en train de se défendre ou même déjà morte… Je ne devais pas intervenir seul, mais je ne pouvais pas rester là avec cette foutue sensation qui me glaçait le bide. Je devais la sauver, pendant qu’il en était encore temps.
Je m’approchais de la camionnette et jetais un œil à l’intérieur. Il n’y avait rien, à part un ou deux rouleaux d’adhésif gris ; même sur la plage de bord : rien. C’est alors que j’entendis un cri suraigu, qui me fit presque sursautée. Mon cœur s’affola, tous mes sens se mirent en alerte. Peut-être qu’il était déjà trop tard, que le criminel en avait déjà fini avec sa victime. Non ! Il fallait que j’y aille, vite ! Je fonçai jusqu’ à la porte et m’arrêtai. Je sentais ma main droite qui glissait toute seule jusqu’à mon ange gardien de 9mm. Je détachai la pression, pris la crosse d’acier froid, chargeai mon feu et entrai en poussant lentement la porte… Encore ce truc qui me glaçait le bide.
A ma gauche, une cuisine : rien à signaler. Je me collai sur le mur d’en face, glissai jusqu’à la salle de bain. C’est alors que mon cœur s’arrêta, pour repartir une demi seconde plus tard. J’avais les deux mains serrant mon 9mm comme jamais, une montée d’adrénaline m’envahit : Mathilde était morte, égorgée dans la baignoire… maculée de son propre sang, ses yeux de porcelaine ouverts et effrayés de leur dernière vision. Elle avait été égorgée avec une telle violence que la plaie béante semblait lui faire une seconde bouche.
Je me ressaisis. Sur le coup, je savais que ça irait, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir mal… Je devais la sauver, la pauvre petite. Elle, victime de la folie d’un tueur, qui comptait sur la police pour venir la sortir de là ; sur un flic, sur quelqu’un… sur moi. Et puis, je me remis sur mes gardes, quelqu’un venait d’allumer une télévision. Je me déplaçai à pas légers jusqu’au salon. Je vis alors un homme de dos, assis sur un sofa, son débardeur tacheté de sang. Un miroir me révélait son visage, la trentaine, aucune expression, pas stressé, il avait déjà du passer ce stade, je songeai, juste captivé par le spectacle de la télé. Je m’avançai et... Merde ! J’avais marché sur des débris de bouteille. L’homme se retourna d’un coup, il ne réfléchit pas et s’arma d’un couteau de boucher couvert de sang. Mais je ne lui laissai pas le temps de terminer son action… Une balle le toucha en plein cœur, suivi de deux autres en moins d’une seconde. Une fleur rouge se dessina sur son débardeur, il regarda son torse, devenu rouge bordeaux, s’agenouilla et tomba au sol… les yeux encore ouverts et surpris. Je l’avais tué, c’était de la légitime défense, j’avoue avoir eu une certaine satisfaction. Mathilde était vengée, même si ça ne la ramènerait pas. J’entendais les sirènes qui se rapprochaient, je pris ma radio portative :
« - Central, ici Rayan, j’ai épinglé le criminel.
Je repris mon souffle,
- Il m’a entendu entrer, s’est rué sur moi, j’ai été contrains de le descendre, et pour Mathilde… Je suis arrivé trop tard. Encore !
- Bien reçu Rayan, calme toi bon dieu, les renforts arrivent, ne bouge surtout pas.
- Bien compris, terminé. »
Les renforts arrivèrent, les agents finirent d’inspecter la maison. Après avoir analysé ce qui s’était passé, j’étais en mauvais état. Au moins, un criminel de moins, il n’en restait plus qu’un. Peu importait si je devais flingué à tour de bras pour connaître la vérité. Après avoir vu ce qu’il avait fait à Mathilde, je me sentais mal et haineux… Jerry arriva 10min plus tard, avec d’autres voitures, du poste, du labo, des services de sécurité… J’expliquai toute l’histoire à Jerry, il prononça le verdict :
« - Et il est mort, d’accord, tout me paraît crédible. Dans ce cas, nous rédigerons ainsi le rapport. Bon boulot Rayan.
- …
- Tu peux rentrer si tu veux, ta femme doit s’inquiété, je n’ai plus besoin de tes services pour ce soir, t’as besoin de repos.
- Ouais, si tu as besoin de moi, ou du nouveau, surtout, préviens moi !
- Bien sûr…
Je repris la voiture, en direction d’un bar… Non. Ce soir, je ne rentrerais pas, pas encore… J’étais mal en point après ce qui c’était passé. J’arrivai, descendis. Je voulais m’en fumer une ou deux, mais le paquet était vide, ah oui, je l’avais fini dans la voiture. Je décidai d’aller prendre un verre pour accuser le coup…
En réalité, j’avais passé la nuit dans le lit d’un verre de Rhum, et ce matin au bureau, j’avais la gueule de bois, et cachais mon mal-être derrière un journal et quelques cafés noir.
John Miller, mon voisin de bureau arriva, il salua tout le monde, comme d’habitude. Puis il s’approcha de moi :
« -Tiens, ce vieux Rayan… T’as pas l’air en grande forme, ça bosse ?
- Bof, la routine
- J’ai appris pour hier. Déconne pas et ressaisis toi ! Dis toi que si tu fais rien, il continuera à tuer. Cet enfoiré va recommencer ses atrocités. Je sais ce que ça fait d’arriver trop tard. Mais il n’y a rien à faire. Même quand tu butes le type tu n’es pas satisfait, et tu vis dans le passé. ‘Faut que tu ailles voir un psy, ou quelqu’un.
- Ok John stop, merci…
- Ouais, excuse moi, j’y suis peut-être aller un peu fort, tu dois encore être sous le choc… Tu veux que l’on aille se taper la cloche quelque part ? Pour tout te dire, j’ai les crocs !
- Non merci John, j’ai pas trop faim, j’y vais…
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Re: Section literaire bien ou bien ?
Fin
Je me levai, ne sachant quoi faire. Après tout, John avait raison. Je devais remonter la pente, ne pas me laisser abattre, parce que sinon, cela voudrait dire que je laissais ces salauds vaqués à leurs « petits passes temps », et, c’est ce qu’ils cherchaient. Je m’étais de toute manière juré d’aller jusqu’au bout. Si je baissais les bras j’aurai la mort de toute ces filles sur la conscience…
Je décidai de rentrer. De toute manière après ce qui c’était passé hier, Jerry ne me donnerait rien à faire de la journée. Il ne m’en voudrait pas de quitter le bureau…
Je voulus prendre la direction de la maison, mais je filai en direction de l’église, là où Mathilde allait chaque dimanche matin. J’avais dans l’idée d’y choper des infos.
J’ouvris la grande porte ornée de sculptures somptueuses. J’entrai, personne. Il y régnait un calme trouble, ainsi qu’une odeur de pierre et de bois humide. Il faisait sombre. Dehors, un orage éclata. Je me dirigeai vers les cierges. Tout à coup, je m’arrêtai, me mis à les contempler. Comme émerveillé de leurs lueurs ; chacune représentant une prière pour un être cher. Et puis, un bruit se fit entendre dans le silence de l’église, la flamme des cierges vacilla, une ombre apparut sur le mur, en face de moi. Je sentis le poids d’un canon sur ma tête. Je n’avais pas assuré mes arrières, comme Jack… Une voix d’homme résonna :
« - Tu n’es pas le bien venu ici Taillors… Depuis que tu t’intéresses à cette affaire tu nous as posé bien des problèmes.
C’était la voix de Jack. Impossible, pourtant, exactement la même façon de parler, la même intonation. Non, c’est impossible, ça ne pouvait pas être lui.
- Et bien Rayan… Surpris de me voir ?
- Non, hin hin, haha.. vous n’êtes pas Jack... »
C’était de ma faute si ça débloquait là haut, ça faisait des lustres que je n’avais pas pris mes médocs, ceux qu’un toubib m’avait prescrit alors que j’avais des espèces d’hallucinations. Je devenais complètement cintré, et maintenant je croyais que jack était derrière moi et qu’il me causait.
« - Non, tu ne rêves pas Taillors, c’est bien moi, ton vieil équipier. Ca fait un bail hein ?
- Ecoute, mec, si tu continues à me prendre pour un cave, je vais vraiment finir par m’énerver.
- Hum hum, sois réaliste Rayan, t’as vu dans quelle situation tu te trouves ?
- Jack non... je ne peux pas croire que c’est toi…
- Et si, pourtant, je ne voulais pas que tu sois impliqué à tout ça, mon vieil ami. On m’a dit que tu étais parti suite à mon « décès ». Alors je me suis dit qu’ils ne m’attraperaient jamais sans toi, mais je le reconnais, j’ai merdé.
- Jack, pourquoi explique moi, est ce que tu te rends compte que…
- Que quoi hein ? Que tu sois parti en dépression après ma mort ? Que j’ai trahi tout le monde et raconté des dizaines de mensonges ? Ou alors, que tu l’as mauvaise parce que je vous est tous eu… ? Mais ça faisait parti du plan. Je suis sûr que tu t’es tellement posé de questions, sans réponses, que tu as tellement eu de remords, tellement eu du mal à trouver l’assassin, qui n’était autre que moi, qu’en ce moment, ça doit être le bordel la haut je me trompe ? Je vais t’expliqué, de toute manière, ce sera la dernière chose que tu entendra…
Au départ, il y a eu Frank, qui a bien failli tout faire capoter. Je lui avais proposé de l’argent pour qu’il tue la petite, mais il a voulu me rouler, alors je l’ai descendu. C’est cet enfoiré que nous avions trouvé dans le hangar. Puis, mon second, que tu as tué alors qu’il venait de finir le travail avec Mathilde. J’étais seul, alors il fallait bien que je te trouve pour t’éliminer…
- Mais enfin, pourquoi tu fais tout ça ? Pour les biftons ? Parce qu’elles étaient catholiques pratiquantes, ces gamines qui n’avaient rien fait à personne !
- Tais-toi ! Ne me fais pas rire, tu vas me faire faire un monologue. Tu tentes quoi là ? Tu penses pouvoir me donner des remords ? En vérité, j’avais prévu de tuer à plus grande échelle, d’éliminer de plus en plus de jeunes filles juste majeures. Pourquoi ? Simplement parce que je suis allergique à la religion, il y a des guerres à cause de la religion, des milliers de morts, des attentats, des idiots qui arrivent au pouvoir comme ça, leurs places offertes sur un plateau, je hais tout ça ! Alors, il fallait bien que j’empêche ces futurs « croyants », de continuer à croire à des mensonges de vieux fous, à développer leur foie envers un dieu qui ne les entendra jamais, qui les conduira à des actes inutiles, sanglants et développera encore plus leur foie envers des illusions de ce genre ! Et pourquoi Mathilde ? Parce qu’elle avait découvert qu’elle était la prochaine sur la liste, et comme elle voulait tout avoué…
- T’es vraiment timbré mon pauvre vieux, t’es devenu un criminel, exactement ce que tu t’étais juré de combattre !
- Non cela remonte à bien plus longtemps que tu ne le penses, à mon enfance… J’en ai fait une affaire personnelle Rayan… Si je suis entré dans la police, c’était juste pour la couverture et obtenir des infos sur qui et quand je le voudrais. Mais toi tu peux pas comprendre hein ? Tout ce que tu vois en moi c’est un tueur froid et qui commet ses crimes sans raisons. Mais tu te trompes. Mes parents sont tombés dans un des actes désespérés de ces « fidèles » visant à détruire une ambassade, sa destruction étant un symbole, selon eux.... J’en fais une question personnelle. »
Je tentais d’attraper mon fidèle 9mm, mais le moindre mouvement brusque serait remarqué.
« - Attends et oh, tu fais quoi là Rayan, tu veux jouer les super héros ? Donnes moi ton arme, regarde toi, tu es tombé bien bas. L’âge se fait sentir pas vrai ? Qu’est ce que tu veux, tu n’es plus capable de soulever ton flingue, laisse tomber, et met toi à genoux ! Dans les médias on dira que tu es mort en héros, voulant coincer un tueur en série, belle fin pour un flic comme toi pas vrai ?
Qu’est ce qui te fait rire, t’as échoué mon vieux, arrête de te marrer, t’as perdu, et tu vas mourir ici et maintenant... »
C’est à ce moment là que je sortis de ma poche ma radio portative, je l’avais laissé allumer. Même si j’allais mourir et que je m’étais fait piéger par le plus vieux des pièges qui existaient dans ce métier -le double jeu- je savais que j’avais quand même gagné.
« - Oh non, enfoiré ! » Dit avec peur Jack. »
Il appuyât sur la gâchette un peu précipitamment, comme à son habitude, la balle partit du chargeur, grâce au ressort percuteur, passa dans la culasse, dans le canon extracteur, et grâce au guidon viseur, atteint sa cible. Le silencieux étouffa le bruit du coup de feu.
Les gouttes de sang éclaboussèrent les cierges. Devant Dieu, je mourrais en souriant… J’entendais les sirènes qui se rapprochaient… Je revoyais ma femme préparant le dîner, m’attendant avec impatience… Je l’aimais tant, j’aurais juste aimé pouvoir lui donner un enfant…
Un rideau noir s’abaissa ; je ne vis plus rien ; j’entendais juste les pas de Jack fuyant, poussant les portes de l’église… Puis, un échange de coups de feu. Et enfin, plus rien… Je revoyais une dernière fois ma femme ; une odeur de sang embauma l’air… Je tentais de respirer, je n’y arrivais pas… j’avais sommeil…
Un cadavre innocent, encore un, jonchait le sol dans une mare de sang… Les oiseaux du cloché s’envolèrent… La femme de Rayan finissait de mettre la table, Jerry sonna à sa porte. Elle ouvrit. Il se tenait là, devant elle, lui dit une ou deux phrases, les lèvres nouée, l’a pris dans ses bras, elle tomba à genoux… Elle retira un couvert…
Je me levai, ne sachant quoi faire. Après tout, John avait raison. Je devais remonter la pente, ne pas me laisser abattre, parce que sinon, cela voudrait dire que je laissais ces salauds vaqués à leurs « petits passes temps », et, c’est ce qu’ils cherchaient. Je m’étais de toute manière juré d’aller jusqu’au bout. Si je baissais les bras j’aurai la mort de toute ces filles sur la conscience…
Je décidai de rentrer. De toute manière après ce qui c’était passé hier, Jerry ne me donnerait rien à faire de la journée. Il ne m’en voudrait pas de quitter le bureau…
Je voulus prendre la direction de la maison, mais je filai en direction de l’église, là où Mathilde allait chaque dimanche matin. J’avais dans l’idée d’y choper des infos.
J’ouvris la grande porte ornée de sculptures somptueuses. J’entrai, personne. Il y régnait un calme trouble, ainsi qu’une odeur de pierre et de bois humide. Il faisait sombre. Dehors, un orage éclata. Je me dirigeai vers les cierges. Tout à coup, je m’arrêtai, me mis à les contempler. Comme émerveillé de leurs lueurs ; chacune représentant une prière pour un être cher. Et puis, un bruit se fit entendre dans le silence de l’église, la flamme des cierges vacilla, une ombre apparut sur le mur, en face de moi. Je sentis le poids d’un canon sur ma tête. Je n’avais pas assuré mes arrières, comme Jack… Une voix d’homme résonna :
« - Tu n’es pas le bien venu ici Taillors… Depuis que tu t’intéresses à cette affaire tu nous as posé bien des problèmes.
C’était la voix de Jack. Impossible, pourtant, exactement la même façon de parler, la même intonation. Non, c’est impossible, ça ne pouvait pas être lui.
- Et bien Rayan… Surpris de me voir ?
- Non, hin hin, haha.. vous n’êtes pas Jack... »
C’était de ma faute si ça débloquait là haut, ça faisait des lustres que je n’avais pas pris mes médocs, ceux qu’un toubib m’avait prescrit alors que j’avais des espèces d’hallucinations. Je devenais complètement cintré, et maintenant je croyais que jack était derrière moi et qu’il me causait.
« - Non, tu ne rêves pas Taillors, c’est bien moi, ton vieil équipier. Ca fait un bail hein ?
- Ecoute, mec, si tu continues à me prendre pour un cave, je vais vraiment finir par m’énerver.
- Hum hum, sois réaliste Rayan, t’as vu dans quelle situation tu te trouves ?
- Jack non... je ne peux pas croire que c’est toi…
- Et si, pourtant, je ne voulais pas que tu sois impliqué à tout ça, mon vieil ami. On m’a dit que tu étais parti suite à mon « décès ». Alors je me suis dit qu’ils ne m’attraperaient jamais sans toi, mais je le reconnais, j’ai merdé.
- Jack, pourquoi explique moi, est ce que tu te rends compte que…
- Que quoi hein ? Que tu sois parti en dépression après ma mort ? Que j’ai trahi tout le monde et raconté des dizaines de mensonges ? Ou alors, que tu l’as mauvaise parce que je vous est tous eu… ? Mais ça faisait parti du plan. Je suis sûr que tu t’es tellement posé de questions, sans réponses, que tu as tellement eu de remords, tellement eu du mal à trouver l’assassin, qui n’était autre que moi, qu’en ce moment, ça doit être le bordel la haut je me trompe ? Je vais t’expliqué, de toute manière, ce sera la dernière chose que tu entendra…
Au départ, il y a eu Frank, qui a bien failli tout faire capoter. Je lui avais proposé de l’argent pour qu’il tue la petite, mais il a voulu me rouler, alors je l’ai descendu. C’est cet enfoiré que nous avions trouvé dans le hangar. Puis, mon second, que tu as tué alors qu’il venait de finir le travail avec Mathilde. J’étais seul, alors il fallait bien que je te trouve pour t’éliminer…
- Mais enfin, pourquoi tu fais tout ça ? Pour les biftons ? Parce qu’elles étaient catholiques pratiquantes, ces gamines qui n’avaient rien fait à personne !
- Tais-toi ! Ne me fais pas rire, tu vas me faire faire un monologue. Tu tentes quoi là ? Tu penses pouvoir me donner des remords ? En vérité, j’avais prévu de tuer à plus grande échelle, d’éliminer de plus en plus de jeunes filles juste majeures. Pourquoi ? Simplement parce que je suis allergique à la religion, il y a des guerres à cause de la religion, des milliers de morts, des attentats, des idiots qui arrivent au pouvoir comme ça, leurs places offertes sur un plateau, je hais tout ça ! Alors, il fallait bien que j’empêche ces futurs « croyants », de continuer à croire à des mensonges de vieux fous, à développer leur foie envers un dieu qui ne les entendra jamais, qui les conduira à des actes inutiles, sanglants et développera encore plus leur foie envers des illusions de ce genre ! Et pourquoi Mathilde ? Parce qu’elle avait découvert qu’elle était la prochaine sur la liste, et comme elle voulait tout avoué…
- T’es vraiment timbré mon pauvre vieux, t’es devenu un criminel, exactement ce que tu t’étais juré de combattre !
- Non cela remonte à bien plus longtemps que tu ne le penses, à mon enfance… J’en ai fait une affaire personnelle Rayan… Si je suis entré dans la police, c’était juste pour la couverture et obtenir des infos sur qui et quand je le voudrais. Mais toi tu peux pas comprendre hein ? Tout ce que tu vois en moi c’est un tueur froid et qui commet ses crimes sans raisons. Mais tu te trompes. Mes parents sont tombés dans un des actes désespérés de ces « fidèles » visant à détruire une ambassade, sa destruction étant un symbole, selon eux.... J’en fais une question personnelle. »
Je tentais d’attraper mon fidèle 9mm, mais le moindre mouvement brusque serait remarqué.
« - Attends et oh, tu fais quoi là Rayan, tu veux jouer les super héros ? Donnes moi ton arme, regarde toi, tu es tombé bien bas. L’âge se fait sentir pas vrai ? Qu’est ce que tu veux, tu n’es plus capable de soulever ton flingue, laisse tomber, et met toi à genoux ! Dans les médias on dira que tu es mort en héros, voulant coincer un tueur en série, belle fin pour un flic comme toi pas vrai ?
Qu’est ce qui te fait rire, t’as échoué mon vieux, arrête de te marrer, t’as perdu, et tu vas mourir ici et maintenant... »
C’est à ce moment là que je sortis de ma poche ma radio portative, je l’avais laissé allumer. Même si j’allais mourir et que je m’étais fait piéger par le plus vieux des pièges qui existaient dans ce métier -le double jeu- je savais que j’avais quand même gagné.
« - Oh non, enfoiré ! » Dit avec peur Jack. »
Il appuyât sur la gâchette un peu précipitamment, comme à son habitude, la balle partit du chargeur, grâce au ressort percuteur, passa dans la culasse, dans le canon extracteur, et grâce au guidon viseur, atteint sa cible. Le silencieux étouffa le bruit du coup de feu.
Les gouttes de sang éclaboussèrent les cierges. Devant Dieu, je mourrais en souriant… J’entendais les sirènes qui se rapprochaient… Je revoyais ma femme préparant le dîner, m’attendant avec impatience… Je l’aimais tant, j’aurais juste aimé pouvoir lui donner un enfant…
Un rideau noir s’abaissa ; je ne vis plus rien ; j’entendais juste les pas de Jack fuyant, poussant les portes de l’église… Puis, un échange de coups de feu. Et enfin, plus rien… Je revoyais une dernière fois ma femme ; une odeur de sang embauma l’air… Je tentais de respirer, je n’y arrivais pas… j’avais sommeil…
Un cadavre innocent, encore un, jonchait le sol dans une mare de sang… Les oiseaux du cloché s’envolèrent… La femme de Rayan finissait de mettre la table, Jerry sonna à sa porte. Elle ouvrit. Il se tenait là, devant elle, lui dit une ou deux phrases, les lèvres nouée, l’a pris dans ses bras, elle tomba à genoux… Elle retira un couvert…
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